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"LE LISEUR DU 6H27", ROMAN DE JEAN-PAUL DIDIERLAURENT

Aggiornamento: 23 giu 2021



Et voilà une nouvelle initiative de librisottosopra.com !!! Comme nos amis lecteurs qui nous suivent depuis la France et les pays francophones nous l'avaient demandé, à partir d'aujourd'hui nous publions en français quelques critiques. Nous espérons que vous apprécierez....


Bonnes lectures à tous de l'équipe de librisottosopra.com !!!



PRESENTAZIONE

Si tratta del primo libro dello scrittore francese Jean-Paul Didierlaureant, pubblicato in Francia con il titolo "Le liseur du 6h 27" ma uscito in Italia nel 2015, edito da Rizzoli come "Un amore di carta".

E' un'opera originale, un inno alla lettura ed alla libertà, strutturata come racconto lungo (o romanzo breve, sono 190 pagine).

Narra la storia di Guylain, un normale passeggero del treno delle 6,27 e della sua liberazione dalla Cosa, il mostro che si nutre della distruzione dei libri.

Al protagonista il compito di fermare questo orribile processo, nella scoperta di una vita più vera e libera, con l'amore.

Un libro davvero bello, pieno di ironia, umanità, tenerezza.



CERCLE DU LIVRE

Samedi 14 novembre 2020 à 15h, devant nos écrans nous échangions sur le roman de Jean Paul Didier Laurent “Le liseur du 6h27”.

Nous avons donc découvert cet écrivain né en 1952 dans les Vosges. Employé au service clients de la société de télécommunications Orange; au début, il se délecte à écrire des nouvelles qui obtiennent un grand succès si bien qu’en 2010 et 2012 il remporte le Prix Hemingway. En 2014, il se lance dans l’écriture de son premier roman “Le liseur du 6h27” immédiatement salué avec enthousiasme par le public français et même étranger puisqu’il a été traduit dans 29 pays dont l’Italie où il est sorti sous le titre “ Un amore di carta”. Traduction qui, selon nous, ne rend pas justice au contenu du roman et aux thèmes qu’il traite.

Depuis il en a écrit deux autres “Le reste de leur vie” et “ La fissure”. Aux dires de qui a lu le deuxième, rien à voir avec le premier qui fait plus ou moins l’unanimité chez les participantes de notre rencontre.

Plus ou moins puisque certaines ont apporté quelques réserves aux commentaires positifs de la plupart d’entre nous:

Par exemple, quelqu’un a souligné l’abondance de bons sentiments ajoutant qu’il est beaucoup plus facile d’écrire sur le bien que sur le mal.

D’autres ont remarqué des descriptions trop détaillées ( le pilon ; les toilettes du centre commercial…..) ou ont dénoncé la violence du langage de Kovalski s’adressant à ses subalternes, et l’infantilisme de celui utilisé à l’égard des pensionnaires de la maison de retraite, dans les deux cas, ce serait un manque de respect.

Qui nous avait conseillé cette lecture sur le signalement d’ une amie française qui travaille à la FNAC, résumait en une phrase le sujet du roman : Un homme qui n’existe pas vit grâce à un monstre qui se nourrit en broyant des livres dont les pages survivantes font l’objet de lectures dans le métro .

Bref un roman sans prétention mais complexe et bien construit.

Un peu comme un conte de fée où Guylain serait le Prince Charmant en lutte contre un monstre, la Zerstor 500, et part à la recherche de sa Princesse, Julie. Sans oublier les bonnes fées, Monique et Josette, un lutin cul-de-jatte, Giuseppe, et le méchant Kovalski et au final “Ils vécurent heureux..”

Notre attention s’est portée aussi sur les descriptions : celle de la Chose (pages 23, 24, 25), celle de la lézarde sur le mur des toilettes du centre commercial (pages 157 et 158) et d’autres encore sous la plume de Julie. Descriptions qui nous ont fait penser au Nouveau Roman. De même que quelqu’un a retrouvé dans la description de Julie (pages 187 et 188) la technique de Flaubert décrivant Emma Bovary.

Un livre plein d’espoir, un message de liberté …et tout cela grâce aux livres, aux mots, les mots lus par Guylain, déclamés par Yvon, écrits par Julie. … Les livres qui peuvent même reconstruire une personne comme le suggère la métaphore des 1300 livres (totalement insignifiants) qui feront que Giuseppe “retrouvera” ses jambes broyées par le pilon.

L’amour des mots, des livres qui va permettre à ces personnages, tous des petites gens, des invisibles de sortir de la brume de leur quotidien et favoriser l’irruption de l’extraordinaire.

Le quotidien de Guylain Vignolles : une vie effacée à cause des moqueries sur son nom ( Vilain Guignol = brutto/cattivo buratttino), d’un travail minable sous le contrôle hurlant du “gros” Kovalski , caractérisée par la solitude ( son seul confident est un poisson rouge qui porte le nom du compositeur de La Marseillaise Rouget de l’Isle - le rouget en français est la triglia), par le traumatisme causé par la mort de son père, par la monotonie de ses journées (le métro à heure fixe, l’appel à sa mère à heure fixe……..) Pour lui, l’extraordinaire va se manifester par le biais de LA CHOSE, le monstre, du sauvetage des quelques pages qu’il va lire dans le RER de 6h27, du départ de la navette Discovery, de la découverte de la clé USB…


Le quotidien de Yvon Grimbert c’est son travail aliénant de gardien d’usine. Pour lui l’extraordinaire se manifeste par sa passion pour le théâtre classique, l’écriture et la déclamation d’alexandrins (très drôle la scène entre Yvon et le camionneur qui veut à tout prix entrer malgré son retard – pages 41 à 45)

Le quotidien de Giuseppe c’est la solitude où l’a plongé son terrible accident qui l’a bloqué sur un fauteuil roulant, égayée seulement par les apéritifs italiens offerts à Guylain. Pour lui c’est la recherche fébrile des livres imprimés sur le papier recyclé le jour où ses jambes ont été broyées par la Zestor qui rompra la monotonie et apportera une note d’extraordinaire.

Pour les deux soeurs Monique et Josette Delacôte la monotonie de la maison de retraite rythmée par les deux sorties hebdomadaires le lundi et le jeudi pour aller au marché est interrompue par la magie des lectures de Guylain dans le RER de 6h27 et par l’idée, géniale, de faire venir Guylain puis Yvon pour lire ou réciter des textes et stimuler ainsi l’activité cérébrale des pensionnaires.

Julie, enfin, vit sa solitude de dame – pipi dans un centre commercial . Et voilà qu’un ordinateur, une clé USB ouvrent les portes à l’extraordinaire et permettent au rêve de faire son chemin.

En conclusion, les personnages de J.P. Didier Laurent ne sont pas désespérés, ni même révoltés mais ils ont su déceler dans la grisaille de leur quotidien des pépites d’extraordinaire.

Enfin, il ne faut pas oublier tous ces personnages qui gravitent autour des protagonistes : Lucien Brunner son ambition et ses vérités; Albert le bouquiniste qui comme ses collègues protège les livres contrairement à la Zestor qui les détruit; le vieil-homme-en-chaussons-et-pyjama-sous-son-imper et son chien; la copine de Julie, Josy la shampouineuse qui est tout ce qu’elle n’est pas; les 7 prétendants du Speed dating; les clients des toilettes dont le gros de 10h; la tante de Julie et la sagesse de ses tantologismes; les pensionnaires de la maison de retraite et leurs élucubrations sur les lectures de Guylain. Toute une humanité décrite avec ironie et humour. (M.R.)









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